De nos jours, la pollution marine est reconnue comme un problème de pollution global, en particulier dans le bassin Méditerranéen. Cependant, l’impact de cette pollution dans les parties sud et est de la Méditerranée est moins connu. En outre, il devient de plus en plus évident qu’il est nécessaire de réagir collectivement pour traiter les déchets marins avec une approche intégrée, dans laquelle les différents acteurs scientifiques, politiques et la société civile peuvent travailler ensemble et de manière coordonnée.
La présence et l’accumulation de débris plastiques sur les plages sont aujourd’hui reconnues donc comme un problème environnemental majeur, avec des conséquences néfastes sur l’environnement marin et sa biodiversité, ainsi que sur la santé humaine. Cette « pollution plastique » du littoral est d’autant plus problématique en Tunisie, où le tourisme joue un rôle économique majeur. L’évaluation des débris marins plastiques et tout spécialement des microplastiques présnte aussi de nombreux défis méthodologiques puisqu’ils peuvent être
accumulés dans différents compartiments marins: colonne d’eau, sédiments et biotes.
Cette action a été réalisée dans le cadre des projets européens COMMON « Coastal Management and Monitoring Network for tackling marine litter in Mediterranean Sea », CLAIM « Cleaning Litter by developing and Applying Innovative Methods in European Seas », initiative BLUEMED et du projet SEAPlastics LMI COSYS-Med.
La matinée du 2 juin de 8h à 9h a été consacrée à la surveillance des déchets sur la plage de la Goulette, une plage touristique par excellence à proximité de la capitale Tunis. Un petit rendez-vous, d’une heure conforme aux directives COVID-19, et qui ne prévoit que la surveillance et la collecte des déchets sur la plage.
A cause de la pandémie, cette activité n’a pas impliqué les associations locales et le nombre des participants a été limité. Dr. Sana Ben Ismail coordinatrice du projet COMMON à l’INSTM a préciser “La surveillance des déchets de plage est une activité scientifique citoyenne participative, un moyen par lequel desacteurs non-scientifiques peuvent contribuer à la science. Ce genre d’activité vise à impliquer le grand public et le sensibiliser en même temps“ Elle a ajouté que “Pendant la journée de la surveillance de collecte, le Guide Beach Litter de COMMON “pour l’échantillonnage des déchets de plage pour la science participative” a été utilisé et les données collectées permettront d’obtenir des informations préliminaires pour l’étude du phénomène des déchets échoués, et notamment en se concentrant sur la quantité, les tendances et les sources possibles, en relation avec la directive européenne sur la Stratégie Marine (2008/56/ CE)”.
Les données collectées par les citoyens sont très importantes mais, pour être utilisées de manière appropriée et pour être scientifiquement fiables, elles doivent être prises très soigneusement.Il est très important de suivre le protocole et d’être scrupuleux dans le comptage et la
subdivision des déchets trouvés dans la liste des articles.
Les informations obtenues à travers ces prélèvements seront utiles pour recenser la quantité de déchets jetés dans le milieu marin mais aussi leur source et afin d’agir pour trouver des solutions spécifiques et surtout pour changer les comportements